Miroir angle rue Badwa / rue Paul Janson

J’ai exposé au Collège que le miroir qui était auparavant installé à l’angle des rues Badwa et Paul Janson n’était plus en place.
J’ai demandé s’il serait possible d’en remettre un afin d’améliorer la visibilité à ce carrefour.

Monsieur Cimino a répondu qu’il allait se renseigner à ce sujet.

Lors la séance du 11 septembre 2025, Monsieur Cimino a expliqué que, bien que le placement de miroirs puisse sembler une solution simple, il s’agit en réalité d’un dispositif généralement déconseillé, en particulier dans les carrefours, car il procure une fausse impression de sécurité.

Il a détaillé les dangers et limites associés :

  • Déformation de la perception : la courbure du miroir fait paraître les objets plus petits et plus éloignés qu’ils ne le sont réellement, rendant l’évaluation de la vitesse d’un véhicule difficile. Le conducteur peut croire avoir le temps de s’engager alors que le véhicule est bien plus proche.
  • Double point d’attention : le conducteur doit regarder à la fois le carrefour et l’image reflétée, ce qui constitue une source de distraction, notamment pour les conducteurs inexpérimentés. Cela peut aussi inciter à se fier uniquement au miroir, au détriment d’une vérification visuelle directe.
  • Vision incomplète : bien que larges, les miroirs convexes n’offrent qu’une image bidimensionnelle d’un environnement tridimensionnel, ce qui peut faire manquer des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, motos) situés dans des angles morts.
  • Conditions climatiques : buée, éblouissement, neige ou phares peuvent rendre le miroir inefficace.
  • Fragilité et entretien : ces dispositifs sont sensibles aux intempéries, aux saletés et aux chocs. Ils nécessitent un entretien régulier et un contrôle quasi quotidien, difficile à assurer à l’échelle communale.
  • Effet d’appel : autoriser un miroir à cet endroit entraînerait inévitablement de nombreuses demandes similaires ailleurs, qu’il serait difficile de refuser, rendant la gestion ingérable.

Il a ajouté que le Service Public de Wallonie déconseillait très fortement l’usage de ces miroirs, au vu de leurs limites et risques.

Il a toutefois indiqué qu’il solliciterait l’avis du SPW lors de la prochaine visite prévue en octobre.