Stationnement rue Pirnay : refus

Gianni Tabbone : « Suite à la récente campagne de sensibilisation de notre zone de Police concernant le stationnement, je suis mandaté par les habitants de la rue Pirnay pour vous transmettre copie d’une pétition dont ils sont signataires. Ils souhaitent objectiver la situation particulière de cette rue en sens unique qui compte 28 habitations. Pour 22 d’entre elles, il n’y a aucune autre possibilité que de stationner avec deux roues sur le trottoir, sans risque de bloquer la circulation. Dans l’attente du passage de la Conseillère en Mobilité et de la mise en place d’une solution. Ils demandent une période de suspension des avertissements et à fortiori de toute verbalisation. »

Réponse de Mr le Bourgmestre

En agglomération, le stationnement sur les trottoirs est strictement interdit. Les véhicules doivent donc être stationnés en voirie. Néanmoins, il est interdit de stationner dans la rue Pirnay conformément à l’article 25.1. §7 du code de la route, lorsque le passage libre sur la chaussée serait réduit à moins de 3 mètres. La largeur disponible en chaussée y varie, en effet, entre 3,5 et 3,8 mètres.

Des avertissements ont été dressés aux véhicules stationnés en infraction, tous ou en partie sur le trottoir, dans le cadre d’une campagne menée par la zone de police locale. Il est impératif d’assurer la libre circulation des piétons et de protéger les usagers les plus vulnérables de l’espace public. Les agents assermentés ne peuvent pas accorder des dérogations et sont tenus de faire appliquer la règlementation en vigueur.

Même si le trottoir n’offre pas les dimensions idéales en raison de la géométrie des lieux, il est exclusivement réservé à la circulation piétonne. Contraindre les piétons à cheminer sur la chaussée représente un enjeu majeur en matière de sécurité routière. Le stationnement des véhicules sur l’espace public relève du confort et non d’une nécessité impérieuse. Dans certaines rues, comme la rue Pirnay, les services publics ne sont pas en mesure d’offrir cette commodité aux riverains.

Pour permettre le stationnement sur les trottoirs, il est impératif qu’un passage libre d’au moins 1,5 m soit disponible pour la circulation du piéton. La configuration actuelle de la voirie ne permet donc d’envisager une telle mesure.

La majorité des habitations de cette rue, à l’instar de nombreuses artères en centres urbains, ont été construites dans les années 1900 à 1960, et ce, à une époque où l’automobile n’occupait pas l’emprise actuelle dans l’espace public. La situation n’est donc pas nouvelle pour les riverains.

Selon les observations effectuées sur place, au moins 24 des quelques 30 habitations de la rue disposent de garages ou d’allées carrossables permettant le stationnement en site privé. Compte tenu qu’un ménage possède en moyenne 1,5 véhicule et qu’il convient de prévoir 0,5 place par ménage pour les visiteurs, il est constaté un déficit de stationnement dans des rues telles que celles-ci.

La seule solution pour créer du stationnement public tout en assurant la circulation de l’ensemble des usagers consisterait à procéder à la réfection complète des voiries, de façade à façade. Ce type d’intervention est estimé à environ 2,5 millions d’euros par kilomètre, sans compter le coût des éventuelles expropriations nécessaires. Il s’agit donc d’investissements qui sont envisageables uniquement lorsque nous devons intervenir en profondeur sur la voirie. Il est probable que même cette solution ne permettre pas de couvrir l’intégralité de la demande. De plus, la création de places entraînant généralement un phénomène d’appel et une rapide saturation des sites concernés.

Les riverains doivent donc adapter leurs pratiques de stationnement et envisager des solutions alternatives.