Création de places « riverains » : refus

Réponse de Mr le Bourgmestre à mon interpellation du 24 avril 2025 :

Cette formule est généralement justifiée par des situations de saturation avérée et de concurrence intense entre les usagers : résidents, visiteurs, navetteurs et clients d’activités locales deviennent insoutenables. Entendez par là des sites comme le centre-ville de Liège, la proximité d’une gare ferroviaire comme à Ans ou du parking relais de Bressoux ou du Standard. Dans ces contextes, la pénurie de place et des conflits rendent l’intervention pertinente pour une meilleure qualité de vie et une gestion fluide du stationnement.

Dans notre commune, la situation du stationnement se distingue significativement de celle des zones urbaines denses. Une observation générale révèle que la majorité des véhicules stationnés sur l’espace public appartiennent aux riverains. Bien que certains points spécifiques puissent connaître une légère saturation à des heures précises en raison de la présence de fonctions particulières (commerces, écoles, cabinet médical, etc.), il est constaté que des places de stationnement restent systématiquement disponibles dans les rues avoisinantes.

Le problème principal identifié n’est donc pas une pénurie globale de stationnement, mais plutôt le souhait des habitants de se garer au plus proche de leur domicile, idéalement devant leur propre habitation. Cette aspiration légitime ne peut toutefois pas être entièrement satisfaite par un système de réservation exclusif. Une part significative des places doit impérativement rester accessible aux visiteurs, aux fournisseurs de services et aux usagers des fonctions locales (commerces, services publics, etc.) pour maintenir la vitalité et l’accessibilité de la commune.

La mise en place d’un tel système de stationnement sur notre territoire présenterait des défis organisationnels considérables et ne garantirait pas une résolution efficace des problèmes perçus. Dans certaines rues caractérisées par une forte densité de ménages et un nombre élevé de véhicules par ménage, un stationnement visiteur non réglementé pourrait entraîner une saturation des places non-résidentielles. Une gestion plus stricte (stationnement payant ou limité dans le temps pour les non-résidents) deviendrait alors inévitable, ce qui induirait une charge administrative et de contrôle supplémentaire.

Pour être parfaitement efficient, ce type de mesures doit impérativement s’accompagner de mesures structurelles fortes visant à encourager un report modal vers des alternatives à la voiture (transports en commun, modes doux).

L’instauration d’un système de stationnement riverain représente en outre un investissement financier et humain non négligeable. Cela inclut les études préalables, la signalisation, l’édition des permis de stationnement, la mise en place de systèmes de contrôle et de verbalisation, ainsi que la gestion administrative continue. Au regard de la situation actuelle de notre commune, il est probable que les bénéfices attendus ne justifient pas les coûts engagés, et que les résultats ne répondent pas aux attentes des habitants, créant potentiellement de nouvelles frustrations.

La mise en place de ce système, dans l’état actuel des choses n’apparait donc pas comme la solution la plus appropriée ni la plus efficace pour répondre aux défis du stationnement spécifique à notre territoire.